Le dimanche 08 novembre (suite).
On a décidé d’aller voir un match de hand aujourd’hui. Je ne pourrais pas vous dire qui joue contre qui… Je vais faire la blonde : ce sont les verts contre les oranges.
Bon, en tout cas, ce sont des Vikings, et ça, c’est vachement important ! Juste à en juger par la carrure d’un des entraîneurs, on sait que ça va castagner sec :
Un peu plus de 2M de barbak musclée et blonde, ça le fait quand même…
Même les joueurs de l’équipe ont l’air de petites tapettes éflanquées à côté du Boss (joueurs d’1M85 en moyenne)
Je ne suis pas au pays des nabots, et ça n’est pas pour me déplaire…
Quand aux « essuyeuses de sol » , vous n’en trouverez de pareille ailleurs: quant en Suède, la fraîche Magdalena (19 ans) pousse son balai-serpillère, c’est avec la douceur d’un pétale et la conviction d’une guerrière, roulée dans son legging aérodynamique (se confrontant à la sueur des mâles répandue sur le sol, après une chute et un râle chargé de testostérone…).Elle, glisse sur des Converses immaculées.
En France, c’est vrai, vous aurez droit au même service, effectué par Fatima, 58 ans, roulée et re-roulée dans son fuseau trop serré , à la taille distendue par trop de semoule blanche ( fuseau qu’elle aura gardé en souvenir des années 80) aux élastiques sous-plantaires apparents, puisque les pieds nus dans ses tatanes cousues mains par cousin Rachid, et ramenées du pays en 1982. Les yeux dans le vide, elle pense aux oliviers de sa jeunesse, et au savon noir qui lui faisait la peau si douce. Son eczéma la démange; c’est bizarre le savon de Marseille qui n’est pas de Marseille (depuis qu’elle a appris le français, elle peut lire les étiquettes).Elle avance avec son balai (la serpillère n’est pas incluse, il faudra la passer juste après), une main au creux des reins, non pas pour l’allure, mais pour l’usure. C’est pas facile d’élever 8 enfants, et d’astiquer toute la journée.
Ne vous y trompez pas. Je ne tiens ici aucun propos sectaire. J’ai beaucoup de tendresse pour la courageuse Fatima (j’ai eu des amis qui sont Fatima), et je suis subjuguée par l’impeccable Magdalena. Tout simplement. Je ne juge pas.Et parfois je constate que les clichés, même un peu exagérés (vous trouvez?!) peuvent être fondés.
Pour en revenir au match, mon appétit a été mis à rude épreuve. Bien que nous venions de « goûter », j’avais du mal à résister à ça (juste sous mon nez, quel culot!!) :
Je me vengerais…
OOOOHHHH, 2 jeunes suédois qui passent (ça doit faire 5 fois qu’ils font des allers-retours), et qui ont, on peut le dire, plus que le sens du style (et très sympa, puisqu’ils acceptent qu’on les immortalise):
Ah mais ça y est ! J’ai compris pourquoi les 2 frères siamois avaient autant la bougeotte ! C’est parce que, comme vous le voyez sur cette photo, les crevettes se sont rassemblées en banc sur des bancs qui leur sont réservés. Les petites filles à droite, les petits mecs à gauche ! Sympa pour se retrouver entre poteaux…
Retour chez Monica et Claude, tous plein de bonne humeur.
Sur la route, un drôle de salon… Des têtes de mort en vitrine, un buste de femme enceinte moulé… C’est de l’humour décalé ?Une façon de se foutre de la gueule de son propre buisness? J’essaie de comprendre.Etrange sens de l’esthétisme. Parfois, la déco suédoise me dépasse… Ca me donnerait pas franchement envie de me faire faire une beauté chez eux 
La Trentenaire se Lâche ! 