«CRISE DE FOI(E)»

Vendredi 20 novembre 2009.

Aujourd’hui, ce qui devait arriver arrive…

Tous les symptômes sont là, je ne peux pas le nier : envie de gerber monumentale, citron qui valse, douleurs dentaires, explosion du nerf optique…

Voilà, j’avoue, on a enchaîné nos délires bonbonesques jusqu’à hier soir (aucun gaspillage de «denrées précieuses» n’étant toléré, donc, il a bien fallu «se sacrifier» jusqu’au bout ) …

Pour abuser, oui, on a bien abusé, AUCUN DOUTE.

J’ai juste à voir ma tête aujourd’hui, une vraie junkie, avec tous les effets de la descente. On a tout fini, comme des morfales.

Je n’arrive même pas à me dire que je vais dîner, alors que j’ai passé plus d’une heure à préparer moi-même le repas (on va se la jouer grand resto : «Une Paprikade de Poularde et sa Nage de Patatas» (oui, elles nagent dans la cRème les patates, du coup, ça ressemble plus à une PaprikRade de PatatRas…).

J’ai l’estomac ailleurs. Surtout avec toute cette crème, je tourne encore plus de l’oeil. Compliments à la cuistote ! C’est bien fait pour moi.

Personne d’autre ne souffre autour de la table, j’ai vraiment poussé le bouchon…

Ca ira mieux demain !!

Enfin, quand je vois que je m’auto-flagelle en me privant moi-même d’un gâteau qui a l’air succulent au dessert, je me dis que l’heure est grave…Oui, j’ai hâte que ça aille mieux demain… AHHHHHHrrrRRRRRGGGGgggggghhhh…

– «Dis, Dieu, ça ira mieux demain ???» ( Dieu n’existe pas, maintenant j’en ai la preuve…)

» La Guerilla du Coeur »

Les vacances se passent merveilleusement.

Contre toute  attente, on est devenu très amis avec « le péruvien » qui est en fait, salvadorien.

De plus en plus à l’aise avec nous et nous avec lui, S. nous a régulièrement offert une partie de son repas, souvent composé de produits de son pays.

On rigole beaucoup avec lui, et on a décidé de passer un samedi soir ensemble, autour d’un barbecue. On se charge de l’alcool et des brochettes de boeuf. Il nous fera le grand plaisir d’en préparer avec des noix de St-Jacques fraîches… Après avoir assaisonné sa salade aux mélanges insolites mais succulents… Madre de Dios, que c’était bon!

Au cours du dîner, S. nous a raconté un peu son histoire.

Ancien guerillero enrôlé de force, à la famille implosée par l’assassinat de son frère, auquel il a dû assister, et une tentative de meurtre contre son père…

A refusé de tirer sur « un ennemi » dans la jungle. Il m’a expliqué qu’il ne voyait pas pourquoi il devrait retirer la vie à un autre être humain, sous prétexte que cette personne n’était pas « dans le même camps » que son chef.

N’a pas vendu son âme au diable, et a risqué l’exécution. M’a fendu le coeur et faite chialer comme une madeleine…

Il fait désormais partie des êtres les plus nobles qu’il m’ait été donné de rencontrer…